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Inventaire des zones humides : visite sur le terrain

La Communauté d’Agglomération Saumur Val de Loire réalise actuellement l’inventaire des zones humides sur 24 communes* du sud-est de son territoire. Le bureau d’études spécialisé dans les milieux aquatiques, HydroConcept, a débuté les prospections sur les communes de Verrie, Rou-Marson, Distré et les Ulmes depuis le début du mois. Rencontre sur le terrain.

 

 

20200721 inventaire zones humides 1Ce mardi 21 juillet, rendez-vous est pris avec Florian Bontemps, chargé d’affaires en environnement et spécialisé en milieux aquatiques, du bureau d’études HydroConcept. C’est au milieu d’un champ non loin du domaine de Presle à Distré que la rencontre a lieu. Seul le minuscule cours d’eau du Douet tente de se faire entendre en bordure de la parcelle afin de donner une musique aquatique en adéquation avec cette visite. Loin du paysage bucolique espéré, l’ingénieur explique  : « En regardant le Douet ici, on note qu’il a été creusé par les mains de l’homme, afin certainement de drainer cette parcelle. Le carottage nous en dira plus. » Une des qualités importantes de ce métier est l’observation. « Quand j’arrive sur les zones sélectionnées, je regarde la végétation, le cours d’eau, l’environnement, le patrimoine avec la présence de fontaines par exemple. » Il est impossible de faire un recensement complet. Un travail de prélocalisation a été effectué en amont avec le cabinet d’études, les élus des quatre communes, les associations concernées, les agriculteurs…

 

Des éponges naturelles

« Les zones humides sont des milieux dans lesquels l’eau est présente en quantité importante une majeure partie de l’année. On peut les comparer à des éponges naturelles. Elles vont se charger d’eau, l’hiver ou quand il pleut beaucoup, pour la restituer lors des périodes de sécheresse, explique Rémi Vercruysse, technicien rivière et biodiversité à l’Agglomération. Elles sont aussi précieuses pour la filtration de l’eau et elles sont le support de vie de nombreuses espèces. » La méthode de travail est basée sur les recommandations du Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) du Thouet et de la Commission Locale de l’Eau (CLE).

 

20200721 inventaire zones humides 9Oxydation égale eau

Arrivé sur place, Florian Bontemps vérifie la présence de plantes hygrophiles en se basant sur l’arrêté du 24 juin 2008 modifié qui ne liste pas moins de 794 espèces végétales. « Il faut qu’il y ait plus de 50 % de recouvrement par ces espèces pour avoir une zone humide », en l’occurrence aucune présence à cet endroit. L’aspect botanique éludé, il s’agit maintenant de vérifier l'hydromorphie du sol par un carottage. La tarière pédologique s’enfonce difficilement dans le sol sec sur les 50 cm réglementaires  : « Afin de détecter la présence d’eau on regarde s’il y a de la rouille dans la motte prélevée. L’oxydation marque une présence d’eau. » Là, ce ne sont que d’infimes morceaux de rouille. Les prochains carottages diront s’il y a lieu de classer cette partie en zone humide.

 

Le travail va se poursuivre encore une partie du mois d’août et les résultats seront affichés en mairie à la rentrée. Chaque habitant pourra les consulter et donner un éventuel avis. Ce classement est aussi utile pour les PLU (Plans Locaux d’Urbanisme) et des PLUi (Plans Locaux d’Urbanisme intercommunaux).

 

Le coût total de cette étude est de 125  000 € HT subventionné à hauteur de 50  % par l’Agence de l’eau Loire-Bretagne et à 30  % par Fonds Européen de Développement Régional (FEDER)

*En 2020 : Verrie, Rou-Marson, Distré, Les Ulmes, Artannes-sur-Thouet, Cizay-la-Madeleine, le Coudray-Macouard, Brossay, Vaudelnay, Saint-Macaire-du-Bois et Le Puy-Notre-Dame.

En 2021 : de Courchamps, Saumur, Souzay-Champigny, Parnay, Turquant, Montsoreau, Varrains, Bellevigne-les-Châteaux, Fontevraud-l’Abbaye, Saint-Just-sur-Dive, Montreuil-Bellay, Épieds et Antoigné.